[BG] Lordy

1ère Partie

Le coup était partit. Un bruit sourd résonna sur les murs du château. Le bâton venait de virevolter dans les airs et brisa le tibia de l’homme qui se tenait devant mon père. Il n’avait fallu que quelques mot de ce mendiant pour trouver la fureur de mon paternel.

« Eh ! Le boiteux donne moi ta bourse ou tu… », avait-il crié d’un ton menaçant.

Tout le monde s’était arrêter et des regards se posaient sur nous. Certains étaient noirs, d’autre plein de stupeur.
Je n’avais que six ans et tel était mon univers : de la violence et de la misère.

Nous habitions une petite bourgade près d’Albion en retrait du somptueux château et des riches gens. Ma famille n’était pas très grande, elle ne comportait que quatre membres : mes deux parents, ma grand-mère et moi.
Mon père était grand et avait des épaules larges, je me demande encore comment nous aurions survécu sans lui. Par sa présence et son aura, la plupart des personnes restaient discrète quand il approchait d’eux. Pour moi ce n’était que mon père, un homme joueur, attentionné et fier. Oh oui ! Il était fier malgré son handicap.
Ma mère représentait plus l’autorité et les contraintes de la vie.

« Lave-toi les mains ! » « Ne mets pas ça dans ta bouche ! » « Soit polit ! »

En y repensant, ce ne sont que des manières que les hautes gens apprenaient à leurs enfants, ce n’était pas cette éducation que recevaient les garçons lorsque l’on vivait parmi les voleurs, prostituées et autres rats. C’est peut-être ça qui m’a sauvé…
Ma grand-mère quant à elle, était calme et ne parlait pas beaucoup. Elle me prodiguait quelques conseils utiles et futés pour me rendre la vie plus facile.
Elle avait passé sa vie à broder et coudre des vieux bouts de tissus pour gagner quelques pièces. Tout ma garde robe avait été crée de ses mains et je peux vous dire que j’avais de la chance.

A l’age de seize ans, mon père m’emmena travailler avec lui. Tout le monde le connaissait en temps qu’écrivain mais mon père cache énormément de secret.
Nous commencions la journée par de la lecture d’anciens ouvrages puis enchaînions sur la calligraphie. Le repas passé, nous passions à l’écriture de petits essais souvent non concluant pour ma part. Lorsque le soleil commençait à caresser le haut des tours du château, nous changions d’univers.
Mon père ouvrait la trappe et nous nous glissions dans le trou. Une fois le verrou fermé, l’entraînement pouvait commencer. Les coups n’étaient pas violent mais étaient portés avec force et agilité. Pendant deux ans j’ais appris l’art de manier un bâton ce qui m’a permit d’être sûr de moi et d’arpenter les rues sans peur, la poitrine haute et le regard fier.

Je reposa la plume sur la table, il se faisait tard et le sommeil commençait à m’envahir.Aussi rapide et silencieux qu’un souffle, la bougie était éteinte et mes yeux se fermèrent.